Il est possible de rester sans manger plusieurs semaines, sans boire quelques jours mais il est impossible de tenir plus de quelques minutes sans respirer. C’est paradoxal: nous respirons habituellement en mode automatique, or respirer est vital et nous oublions sans cesse sa présence. Sans que je ne fasse rien, mes organes sont nourris par ma respiration. Respirer symbolise la vie, or l’air est invisible. A la fois toujours présent et de passage, il est bien réel mais impalpable, fragile.
Lors d’un effort physique intense, ou d’une apnée, nous prenons soudain conscience du bonheur de respirer la vie à pleins poumons. A l’inverse, une émotion forte peut nous couper le souffle, ou serrer le thorax ou la gorge. Et là c’est un voyant rouge qui clignote pour prendre conscience de l’émotion traversée.
Les poumons de la planète, ce sont les arbres. En miroir, nos poumons (on dit “l’arbre pulmonaire”) permettent à l’homme de respirer donc de vivre.
Il est donc vital de prendre soin de l’air que nous respirons, et de porter attention à cette respiration, qui permet de s’ancrer dans le moment présent et donc s’apaiser.
Pratiquer des exercices “cardio”ou, plus simplement, choisir les escaliers entraîne mon cœur, mon corps. Ma respiration s’adapte. Je prends soin de ma bonne santé. Alors, osons exprimer “laissez-moi respirer !”
